A Museum of Fascism where Mussolini Was Born and Buried?

Faire de l’histoire publique du fascisme là où Mussolini est né et enterré? | Ein Faschismus-Museum an Mussolinis Geburts- und Begräbnisort?

 

Abstract: Historiography on fascism has sometimes sparked lively discussions in the, often sleepy, Italian academic historians community. However, narrating the history of fascism outside of academic books and engaging publically–and as historians–with opposing memories has still to be accomplished in a country still fearing its own past. Perhaps it is for this reason that the possibility of opening a public history museum that would feature the history of fascism is arousing strong public debate.[1] But Italy is mature enough to publically face even the most controversial and darkest moments of its history. Historians aren’t judges but skilled craftsmen of the past.
DOI: dx.doi.org/10.1515/phw-2016-7178.
Languages: Français, English, Deutsch


L’historiographie sur le fascisme a parfois suscité des discussions animées dans la communauté italienne, souvent somnolente, des historiens universitaires. Cependant, raconter l’histoire du fascisme en dehors des livres académiques et illustrer publiquement – et en tant qu’historien – les mémoires opposées sur le fascisme et sur sa fin, doit encore être accompli dans un pays qui craint toujours son propre passé. Sans doute est-ce pour cette raison que la possibilité d’ouvrir un musée d’histoire publique qui présenterait l’histoire du fascisme suscite un vif débat public.[1] Mais l’Italie est mure pour faire face – et publiquement – même aux moments les plus controversés et les plus sombres de son histoire. Les historiens ne sont pas des juges, mais des artisans qualifiés de l’étude du passé.

L’ histoire publique contre une nostalgie de fascisme

Pas tout le monde sait que Benito Mussolini est né dans un petit village appelé Predappio[2] – “la ville hantée plus effrayante en Italie”, ou “la plus petite ville avec les plus grands bâtiments d’inspiration fasciste”[3] – en Émilie-Romagne (6.500 habitants).[4] Mais encore moins de gens savent que le “Dux du fascisme” a été enterré en 1957, dans la crypte de famille du cimetière local, quelques années après sa mort en Avril 1945.[5]

À cause de cela, Predappio accueille des défilés de postfascistes nostalgiques vêtus de chemises noires qui chantent et qui lèvent leurs bras pour faire le “Salut au Duce” durant des cérémonies commémorant l’anniversaire de Mussolini (29 Juillet 1883), sa mort (28 Avril 1945) ou la marche sur Rome (28 Octobre 1922).[6] De nombreux touristes visitent aussi la crypte de la famille Mussolini dans un village construit dans les années 1930 comme un temple favorisant le culte du Duce selon les principes de l’architecture moderniste.[7] Les visiteurs achètent des “souvenirs” avec l’effigie de Mussolini ou des manganelli (bâtons) et des reliques de l’époque fasciste dans les magasins locaux et sur internet.[8] “Nous ne pouvons plus déléguer l’histoire de Predappio aux boutiques de souvenirs […], une sorte d’utilisation commerciale d’une mémoire publique qui apparaît hors contexte et asservie à la nostalgie du régime”[9] dit le maire Giorgio Frassineti, qui veut offrir sur place une interprétation historique du fascisme et une vraie connaissance du passé.[10]

Un débat autour du rôle social des historiens

Les musées devraient être en mesure de documenter l’histoire; ils ne doivent pas célébrer le passé. C’est la raison pour laquelle la commune de Predappio a pensé créer un centre de documentation sur l’histoire du fascisme italien, comme le NS-Dokumentationszentrum, dédié au national-socialisme, qui a été ouvert à Munich en 2015.[11] Des historiens renommés ont signé un manifeste[12] pour un musée qui ne sera pas seulement consacré à faire la biographie de Mussolini.[13]

Mais l’Italie semble encore craindre une renaissance du fascisme 71 ans après sa chute et a des difficultés à se réconcilier avec son passé. Certains historiens ne pensent pas qu’un projet de public history soit approprié là où Mussolini est né et a été enterré. Ils pensent que le musée pourrait renforcer le culte et la mémoire du Duce et le post-fascisme.[14] Ils n’ont pas confiance dans la puissance de l’histoire appliquée à s’opposer à un tel héritage.[15] D’autres détracteurs affirment que Rome serait un endroit plus approprié pour une histoire publique du fascisme,[16] ou Milan, où le parti fasciste a été fondé en 1919. Et l’écrivaine Igiaba Scego a écrit qu’il serait préférable de construire mille autels pour se souvenir des victimes du fascisme et du colonialisme.[17]

D’autres encore font valoir le fait qu’il n’y a toujours pas de musée pour raconter la résistance au fascisme.[18] Mais la résistance a duré un an et demi (1943 à 1945) et le fascisme a accompagné Italie de la première à la deuxième guerre mondiale. Un musée aurait pu être construit après 1945, mais les institutions de la résistance ont plutôt voulu documenter la guerre civile d’une manière diffuse et sur tout le territoire.[19]

Bien sûr, on ne comprend pas pourquoi ces critiques contre le projet sont faites avant qu’on ne sache ce que sera le récit muséal. Relater, exposer et documenter l’histoire du fascisme pour un large public manque toujours. Toutefois, un projet concret existe aujourd’hui et il remplit les conditions matérielles nécessaires: un emplacement et un budget. Le musée devrait être inauguré après la rénovation de la “Maison du fascisme et de l’hospitalité”, construite en 1937 par Arnaldo Fuzzi (2.400 mètres carrés sur deux étages et un sous-sol).

La public history dans un musée sans frontières

L’historien Gianpasquale Santomassimo a écrit que “l’oubli et la mémoire sont également essentiels pour une société qui ne veut pas être écrasée par le passé et ne veut pas vivre déracinée dans un éternel présent.”[20] Les communautés locales veulent récupérer leur histoire et pas vivre seulement le souvenir nostalgique de Salò.[21] Ainsi, l’histoire publique en dehors des milieux universitaires est importante et un musée intelligemment organisé est nécessaire à Predappio pour documenter et contextualiser le fascisme. Il devrait viser à communiquer des récits complexes afin d’améliorer la connaissance du public à travers différentes formes de narration.[22] Ce qui est en jeu, est la capacité sociale des historiens de communiquer l’histoire sans craindre de s’engager publiquement dans l’étude d’un passé difficile. L’historienne française Anne-Marie Matard-Bonucci nous rappelle qu’un tel musée ne fera pas le procès du passé ni ne le jugera, mais s’occupera de la transmission des connaissances dans la société.[23]

La compréhension des débats importants et de l’historiographie récente[24] et la capacité de fournir des connaissances en utilisant des objets mais aussi les technologies du numérique, sont des conditions préalables essentielles pour tout musée. On devrait découvrir la qualité des débats universitaires intégrés dans des récits visuels. Ce passage entre une représentation académique écrite de l’histoire à la narration multimédia dans des espaces interactifs est, sans aucun doute, une tâche complexe quand on s’intéresse aux passés violents.[25]

En 2012, le directeur du Musée pour l’Histoire du “Risorgimento” à Rome,[26] Marco Pizzo, pensait le temps venu pour une “muséification” de l’histoire du fascisme et une récupération des matériaux de l’exposition pour le décennal de le Marche sur Rome en 1932.[27] Aujourd’hui, l’utilisation des technologies numériques pourrait soutenir et renforcer cette idée même à Predappio, loin des centres culturels importants. Comme Ilaria Porciani a dit lors de sa “keynote” durant la 2ème conférence de la FIHP à Jinan en Chine (2015), “nous voyons de plus en plus les musées quitter leurs murs, devenir disloqués, presque sans frontières.” Predappio a besoin d’un musée à ciel ouvert “étroitement lié à l’histoire locale et renforcé par un lien territorial entre le musée et les expériences et souvenirs des communautés environnantes.”[28]

Une fois que les polémiques seront réglées, les historiens publics seront en mesure de se concentrer sur la réalisation d’un tel projet. La prochaine étape c’est maintenant sa construction.

_____________________

Lectures supplémentaires

  • Luzzatto, Sergio. The Body of Il Duce: Mussolini’s Corpse and the Fortunes of Italy. New York: Picador, 2006.
  • Noiret, Serge. “Il Ruolo della Public History nei Luoghi della Guerra Civile Italiana, 1943-1945.“ Ricerche storiche 43/2 (2013): 315-338.
  • Rapone, Leonardo, coord. Fascismo: itinerari storiografici da un secolo all’altro. Studi storici 55/1 (2014).

Resources sur le web

_____________________
(*) Je tiens à remercier chaleureusement Carlo Giunchi, de l’administration de Predappio, de m’avoir donné des copies des documents et des projets concernant l’ancienne maison du Fascio et de l’Hospitalité.

[1] Après avoir écrit un billet en italien sur le projet de musée, je me suis lancé dans une discussion Facebook, le média social italien plus populaire. Beaucoup d’historiens ont commenté et plaidé en faveur ou contre le musée dans un débat animé qui a ensuite été ajouté au billet lui-même. Voir, Serge Noiret: “La public history italiana si fa strada: un museo a Predappio per narrare la storia del ventennio fascista,” dans Digital & Public History, 19 Mai 2016, https://dph.hypotheses.org/906 (consulté le 12 Septembre 2016).
[2] “Predappio” (Forlì province) en Emilie-Romagne, Italie, dans Google Maps, https://goo.gl/maps/1f6xh3MGa9Q2 (consulté le 12 Septembre 2016).
[3] “Dove vai? Predappio, the Scariest Haunted Town in Italy,” dans Tuscan Traveler, 25 Octobre 2012, http://tuscantraveler.com/2012/dove-vai/dove-vai-predappio-mussolini-haunted-home-town-italy/ (consulté le 12 Septembre 2016).
[4] Luigi Ganapini: “La Repubblica sociale italiana,” dans Mario Isnenghi (coord.), I luoghi della memoria. Strutture ed eventi dell’Italia unita (Rome-Bari: Laterza, 1997) pp.439-454, et Voci della Guerra Civile. Italiani nel 1943-1945 (Bologne: Il Mulino, 2012); Claudio Pavone: Une guerre civile, essai historique sur l’éthique de la Résistance italienne (Paris: Seuil, 2005); John Foot: Italy’s divided memory (Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2009).
[5] Massimo Baioni: “Predappio,” dans Mario Isnenghi (coord.), I luoghi della memoria. Simboli e miti dell’Italia unita (Rome-Bari: Laterza, 1996) pp.501-511.
[6] Ce “folklore” persistant avait attiré The New York Times en 2011. “Duce, a Predappio il New York Times,” dans Romagna Noi, 31 Octobre 2011, http://www.romagnanoi.it/news/news/723566/Duce–a-Predappio-il-New.html (consulté le 12 Septembre 2016). Voir l’article de Elisabetta Povoledo: “A Dead Dictator Who Draws Tens of Thousands in Italy,” The New York Times, 2 Novembre 2011, http://www.nytimes.com/2011/11/03/world/europe/tourists-still-drawn-to-tomb-of-mussolini-il-duce-in-italy.html (consulté le 12 Septembre 2016). Des manifestants postfascistes – entre 500 et 1000 – sont arrivés à Predappio, pour le 70e anniversaire de la mort de Mussolini en 2015. Ils étaient près de 1000 pour le 90e anniversaire de la Marche sur Rome en 2012 (“Marcia su Roma novant’anni dopo: in 1000 invadono Predappio,” dans Il Fatto Quotidiano, 28 Octobre 2012, http://www.ilfattoquotidiano.it/2012/10/. 28/predappio-carica-dei-1000-per-marcia-su-roma-delusi-dal-pdl-viva-lantipolitica/396095/ (consulté le 12 Septembre 2016)).
[7] Sergio Luzzatto: The Body of Il Duce: Mussolini’s Corpse and the Fortunes of Italy (New York: Picador, 2006). Voir aussi de Luisa Passerini: Mussolini immaginario: storia di una biografia 1915-1939 (Rome: Laterza, 1991).
[8] Michele Sartori: “Dio, patria, famiglia e ritratti di Mussolini,” dans L’Unità, 29 Octobre 2001, p.8, http://cerca.unita.it/ARCHIVE/xml/25000/23768.xml (consulté le 12 Septembre 2016). Ce marché d’objets nostalgiques est quelque chose que la municipalité de Predappio et la région de l’Emilie-Romagne ont tenté d’interdire sans succès (Marcello Ravveduto: “La questione del museo nazionale del fascismo di Predappio,” dans Fanpage, 5 Aout 2016, http://www.fanpage.it/la-questione-del-museo-nazionale-del-fascismo-di-predappio/ (consulté le 12 Septembre 2016). Comme l’a justement dit le directeur de l’Institut Parri: “Tout en nous se rebelle quand on voit ces ordures honteuses, mais il est impossible de trouver une loi qui puisse satisfaire notre colère sans enfreindre les libertés démocratiques. Le problème est culturel: inutile d’interdire.”).
[9] “Beaucoup de gens qui viennent nous rendre visite posent des questions sur notre passé. De nombreux enseignants également contactent la mairie pour obtenir des informations, du matériel et des leçons sur le fascisme. Notre ville a un rôle important dans la mesure où l’histoire, la culture et le tourisme sont concernés. Nous ne sommes pas comme d’autres pensent que nous sommes. Predappio est d’une importance cruciale pour la compréhension du passé, de l’histoire et de l’Europe […].”(Giorgio Frassineti: “Capire Predappio – Getting to know Predappio,” dans Comune di Predappio, Assessorato al Turismo: Predappio city of 900 Complete guide of Predappio and surrounding area (Predappio: Comune di Predappio, 2012) pp.4-5, http://www.comune.predappio.fo.it/images/stories/GuidaPredappio.pdf (consulté le 12 Septembre 2016)).
[10] Frassineti poursuit le rêve de son prédécesseur, Ivo Marcelli, qui a essayé d’obtenir de l’argent du gouvernement dans le ’90 pour la création d’un “centre pour l’étude du fascisme et pour restaurer les principaux monuments du site de Predappio,” comme le New York Times informait déjà en 1995, dix ans avant l’idée de Frassineti de créer un centre de recherche pour l’étude du fascisme (John Tagliabue: “Predappio Journal: With Fascism Defanged, Mussolini is Revisited,” dans The New York Times, 28 Octobre 1995, http://www.nytimes.com/1995/10/28/world/predappio-journal-with-fascism-defanged-mussolini-is-revisited.html (consulté le 12 Septembre 2016)). Le journal français Libération a également commenté le souhait d’ouvrir un musée pour l’histoire du fascisme: Charles Delouche: “Un musée du fascisme contre les fans du Duce,” dans Libération, 28 Avril 2016, http://www.liberation.fr/planete/2016/04/28/un-musee-du-fascisme-contre-les-fans-du-duce_1448991 (consulté le 12 Septembre 2016).
[11] Voir de Winfried Nerdinger (coord.): München und der Nationalsozialismus: Katalog des NS-Dokumentationszentrums München (Muniche: C.H. Beck, 2015) (Le site web du NS-Dokumentationszentrum München est disponible ici http://www.ns-dokuzentrum-muenchen.de/home/).
[12] “En tant qu’historien, nous croyons que la construction d’un musée sur la période fasciste de l’histoire italienne devrait être évaluée positivement, compte tenu des garanties de sérieux, de la rigueur scientifique, de la capacité narrative, de la richesse documentaire et de sa capacité de favoriser l’histoire populaire et l’enseignement […]”. “Museo del fascismo a Predappio, 50 storici si schierano col sindaco Frassineti,” dans Forlì Today, 8 Février 2016, http://www.forlitoday.it/cronaca/museo-fascismo-predappio-lettera-storici-pro-giorgio-frassineti.html (consulté le 12 Septembre 2016).
[13] Les “lignes directrices” du projet ont été publiées par Marcello Flores, l’historien qui coordonne son comité consultatif dans “Predappio sì perché?” dans Doppiozero, 8 Avril 2016, http://www.doppiozero.com/materiali/il-museo-di-predappio (consulté le 12 Septembre 2016).
[14] Simon Levis Sullam: “Contro il Museo del fascismo,” in Doppiozero, 31 Mars 2016, http://www.doppiozero.com/materiali/contro-il-museo-del-fascismo-predappio (consulté le 12 Septembre 2016).
[15] L’historien du contemporain Giovanni Sabbatucci s’est oppose à son collègue Paolo Mieli déjà en Septembre 2015. Il était contre la “muséification” du fascisme “en raison du risque de cristallisation de la négativité et de l’ambiguïté qu’e la construction d’un tel musée impliquerait nécessairement.” (Nicoletta Tiliacos: “Storici a confronto su un’idea nata a sinistra. Parlano Paolo Mieli e Giovanni Sabbatucci,” dans Il Foglio, 16 Septembre 2015, http://www.ilfoglio.it/articoli/2015/09/16/museo-fascismo-predappio-perche-si___1-v-132799-rubriche_c403.htm (consulté le 12 Septembre 2016).
[16] Vittorio Vidotto: “I luoghi del fascismo a Roma,” discurs prononcé lors de la conférence: Urbs: Concepts and realities of public space / Concetti e realtà dello spazio pubblico, Istituto Olandese, Rome, 2-4 Avril 2003, http://dprs.uniroma1.it/sites/default/files/425.html (consulté le 12 Septembre 2016).
[17] Igiaba Scego: “Il museo del fascismo a Predappio è sbagliato,” dans Internazionale, 5 Mars 2016, http://www.internazionale.it/opinione/igiaba-scego/2016/03/05/museo-fascismo-predappio (consulté le 12 Septembre 2016).
[18] Guri Schwarz: “Sì a un museo nazionale del fascismo, ma decisamente non a Predappio,” dans Gli Stati Generali, 7 Avril 2016, http://www.glistatigenerali.com/musei-mostre_storia-cultura/si-a-un-museo-nazionale-del-fascismo-ma-decisamente-non-a-predappio/ (consulté le 12 Septembre 2016).
[19] Istituto Nazionale per la Storia del Movimento di Liberazione in Italia (INMSLI), http://www.italia-resistenza.it/ (consulté le 12 Septembre 2016). Voir la conférence: L’eredità della memoria. Situazione museologica e Memoria in Italia. Progetti sull’eredità della memoria a 70 anni dalla Liberazione, Modène/Bologne/Fossoli/Gattatico/Predappio, 26-29 Mai 2015, http://www.istitutostorico.com/eredita_della_memoria (consulté le 12 Septembre 2016).
[20] Gianpasquale Santomassimo: Metabolizzare il fascismo (Milan: Franco Angeli, 2004) pp.1-6, ici p.6.
[21] Se souvenir de toute l’histoire du fascisme, pas seulement de la fin de la seconde guerre mondiale, est la question en jeu ici. Francesco Catastini a soigneusement étudié une telle continuité des activités antifascistes présentes dans la mémoire des petites communautés locales toscanes, du début à la fin du ventennio mussolinien. Voir Francesco Catastini: Una lunga Resistenza. Microstorie a confronto: Roccastrada e Calenzano (1922-1948) (Pise: Paccini, 2015).
[22] Dans un essai de 2013, je dénonçais l’absence de toute interprétation publique de l’histoire dans quatre cas différents qui touchaient la mémoire de la seconde guerre mondiale: Predappio bien sûr, puis Campo Imperatore où Mussolini avait été sauvé par les nazis; Céphalonie où plus de 6.500 soldats italiens furent assassinés par les nazis et le récent mausolée à Affile (Rome) en l’honneur de Graziani, un criminel de guerre, commandant en chef de l’armée pendant la République de Salò. (Serge Noiret: “Il Ruolo della Public History nei Luoghi della Guerra Civile Italiana, 1943-1945,” dans Ricerche Storiche, XLIII/2, Mai-Aout 2013, pp. 315-337, https://www.academia.edu/6209683/Il_Ruolo_della_Public_History_nei_Luoghi_della_Guerra_Civile_Italiana_1943-1945 (consulté le 12 Septembre 2016).
[23] Marie-Anne Matard-Bonucci: “Predappio, le musée qui divise l’Italie,” dans L’Histoire, n.424, Juin 2016, http://www.lhistoire.fr/predappio-le-mus%C3%A9e-qui-divise-litalie (consulté le 12 Septembre 2016).
[24] Pour les tendances récentes de l’historiographie du fascisme voir de Leonardo Rapone (coord.): Fascismo: itinerari storiografici da un secolo all’altro, Studi storici, n.1, 2014.
[25] David J. Staley: Computers, visualization, and history: how new technology will transform our understanding of the past (Armonk, New York: M.E. Sharpe, 2014); Erica Lehrer, Cynthia E. Milton, et Monica Eileen Patterson (coords.): Curating difficult knowledge: violent pasts in public places (New York: Palgrave Macmillan, 2011); Kirsten Drotner et Kim Christian Schrøder: Museum communication and social media: the connected museum (New York: Routledge, 2013) pp.130-149.
[26] Istituto per la storia del Risorgimento italiano. Museo Centrale del Risorgimento di Roma, http://www.risorgimento.it (consulté le 12 Septembre 2016).
[27] Marco Pizzo: “Il Fascismo in vetrina?” dans Storia in Rete, Janvier 2012, http://www.storiainrete.com/5968/archivio-arretrati/storia-in-rete-numero-75-gennaio-2012/ (consulté le 12 Septembre 2016).
[28] La keynote de Ilaria Porciani “Qu’est-ce que les musées peuvent faire pour l’histoire publique? Qu’est-ce que l’histoire publique peut faire pour les musées?” lors de la 2e Conférence internationale de la Fédération internationale d’histoire publique, le 28 Août 2015 (Voir l’information sur le site Web de la FIHP à https://ifph.hypotheses.org/793) sera publié dans un numéro spécial consacré aux musées de la revue italienne Memoria e Ricerca, numéro 1, Janvier-Avril 2017. Predappio est “physiquement” situé à l’intérieur d’un réseau pluriel d’institutions historiques et mémorielles locales qui traitent du fascisme, de la seconde guerre mondiale, de la guerre civile et de la résistance à la République Salò. A partir de 2005, des historiens publics locaux liés au ministère du Tourisme et du Commerce de la région Émilie-Romagne ont promu des “voyages de la mémoire” autour de la ligne Gothique (Vito Paticchia and Gabriele Ronchetti: Emilia-Romagna. Itinerari nei luoghi della memoria, 1943-1945 (Milan: Touring Editore, 2005)).

Ce billet est le résultat de ma présentation “Building a national Museum for the History of Fascism in Italy: a public debate”, durant la 3ème Conférence de l’IFPH-FIHP à l’Universidad de los Andes, Bogotá, Colombie, 8 Juillet, 2016, https://ifph.hypotheses.org/1056 (consulté le 14 septembre 2016).

_____________________

Crédits illustration

L’ancienne Casa del Fascio e dell’Ospilità à Predappio, construite en 1937. Photo de WikipediaUser “Perkele”, 2009 © Public Domain, https://it.wikipedia.org/w/index.php?curid=2168666 (consulté le 3 octobre 2016).

Citation recommandée

Noiret, Serge: Faire de l’histoire là où Mussolini est né et enterré? Dans: Public History Weekly 4 (2016) 32, DOI: dx.doi.org/10.1515/phw-2016-7178 .

Historiography on fascism has sometimes sparked lively discussions in the, often sleepy, Italian academic historians community. However, narrating the history of fascism outside of academic books and engaging publically–and as historians–with opposing memories has still to be accomplished in a country still fearing its own past. Perhaps it is for this reason that the possibility of opening a public history museum that would feature the history of fascism is arousing strong public debate.[1] But Italy is mature enough to publically face even the most controversial and darkest moments of its history. Historians aren’t judges but skilled craftsmen of the past.

Public History against Fascist Nostalgia

Not everybody knows that Benito Mussolini was born in a small village called Predappio[2]  – “the scariest haunted town in Italy” or “the smallest town with the biggest fascist-inspired buildings”[3]  – in the region of Emilia-Romagna (population 6,500).[4]  But even fewer people know that the “Dux of Fascism” was buried in the local cemetery family crypt in 1957, some years after his death in April 1945.[5]

Because of this, Predappio hosts parades of nostalgic post-fascists dressed in black shirts, singing songs and raising their arms for the “Salute to the Duce” in ceremonies commemorating Mussolini’s birthday (29 July 1883), death (28 April 1945) or the March on Rome (28 October 1922).[6] Also, many tourists visit Mussolini’s family crypt in a village built in the 1930s as a living temple that promotes the cult of the Duce and follows the concepts of modernist architecture.[7] Visitors purchase “souvenirs” with the face of Mussolini or manganelli (batons) and relics of the fascist era in local shops and online.[8] “We can no longer delegate Predappio’s narration to the souvenir shops […], a kind of ‘commercial’ use of a public memory that appears out of context and reduced to nostalgia of the regime,”[9]  says mayor Giorgio Frassineti, who wants to offer an in-depth historical interpretation of fascism and real knowledge about the past.[10]

A Debate on the Social Role of Historians

Museums should be able to document history, and they are not about celebrating the past. This is why the municipality of Predappio is thinking about creating an Italian documentation center on the history of fascism, like the NS-Dokumentationszentrum, dedicated to National Socialism, which opened in Munich in 2015.[11]  Prominent historians have signed a manifesto[12] for a museum which would not only focus on the biography of Mussolini.[13]

But Italy still seems to fear fascist revival 71 years after the collapse of fascism and has difficulties coming to terms with its past. Some historians do not think a public history endeavor is appropriate where Mussolini was born and buried. They argue that a museum might reinforce the cult of the Duce and post-fascism memories.[14] They have no confidence in the power of applied history to contrast this legacy.[15]  Other opponents argue that Rome would be a more fitting location for a public history of fascism[16] or Milan, where the fascist party was founded in 1919. And the writer Igiaba Scego says that it would be better to build a thousand altars remembering the victims of fascism and colonialism instead.[17]

Others argue that there is still no museum for the resistance to fascism.[18]  But resistance lasted one and a half years (from 1943 to 1945) and fascism accompanied Italy from WW1 to WW2. A museum could have been built from 1945 onwards but resistance institutions wanted to document the civil war in a decentralized way on the whole territory.[19]

Of course, it is not clear why criticism against a project is voiced before planning its narrative. Narrating, exhibiting and documenting the history of fascism for a broader public remains to be done. But now, a specific project exists with the material conditions – location and budget – fulfilled. A museum will be launched after renovations in the Casa del Fascio e dell’Ospitalità, built in 1937 by Arnaldo Fuzzi (2,400 square meters on two floors and a basement).

Public History in a Museum without Borders

Historian Gianpasquale Santomassimo wrote that “forgetting and remembering are equally essential for a society that does not want to be crushed by the past and does not want to live in an eternal rootless present.”[20] Local communities want to have their history back, not only a nostalgic memory of Salò.[21] So, serious public history and an intelligently curated museum are needed in Predappio to document and contextualize fascism outside academic settings. It should aim at communicating complex forms of narratives in order to enhance public knowledge through different forms of storytelling.[22] What is at stake is the social function of historians for communicating history without fearing to publically engage with a difficult past. French historian Anne-Marie Matard-Bonucci reminds us that such a museum will not be about putting the past on trial and delivering judgments but about sharing knowledge in the social arena.[23]

The understanding of important and recent historiography debates[24] and the capacity to deliver this knowledge using objects and digital technologies are essential preconditions for any museum. One should transpose the qualitative content of academic debates into visual forms of narrative. This passage from a written academic representation of history to multi-media storytelling in interactive spaces is undoubtedly a complex endeavor when looking at violent pasts.[25] In 2012, the director of the Museum for the History of the “Risorgimento” in Rome,[26] Marco Pizzo, thought the time was right for a “museification” of the history of fascism and for recovering materials from the exhibition for the decennial of the March on Rome of 1932.[27] Today, the use of digital technologies would support and enhance this idea even in Predappio, located far from important cultural centers. As Ilaria Porciani stated during her keynote for the 2nd IFPH conference in Jinan, China (2015), “we increasingly see museums quitting their walls, becoming dislocated, almost without borders.” Predappio needs an open museum “closely bound with local history and reinforced by the territorial link between the museum and the experiences and memories of the surrounding communities.”[28]

Once polemics are settled, public historians will be able to concentrate on the “making” of such an open project. This is now the next step.

_____________________

Further Reading

  • Luzzatto, Sergio. The Body of Il Duce: Mussolini’s Corpse and the Fortunes of Italy. New York: Picador, 2006.
  • Noiret, Serge. “Il Ruolo della Public History nei Luoghi della Guerra Civile Italiana, 1943-1945.” Ricerche storiche 43/2 (2013): 315-338.
  • Rapone, Leonardo, ed. Fascismo: itinerari storiografici da un secolo all’altro. Studi storici 55/1 (2014).

Web Resources

_____________________
(*) I want to warmly thank Carlo Giunchi from Predappio’s administration for giving me copies of documents and projects concerning the former House of Fascism and Hospitality.

[1] After writing a blog post in Italian about the museum project, I launched a discussion on Facebook, the most popular Italian social media. Many historians commented and argued in favor of or against the museum in a lively debate that was later added as a complement to the post itself. See Serge Noiret, “La public history italiana si fa strada: un museo a Predappio per narrare la storia del ventennio fascista,” Digital & Public History, May 19, 2016. Accessed September 12, 2016. https://dph.hypotheses.org/906.
[2] Predappio” (Forlì province) in Emilia-Romagna, Italy, on Google Maps, accessed September 12, 2016, https://goo.gl/maps/1f6xh3MGa9Q.
[3] “Dove vai? Predappio, the Scariest Haunted Town in Italy”, Tuscan Traveler, October 25, 2012, accessed September 14, 2016, http://tuscantraveler.com/2012/dove-vai/dove-vai-predappio-mussolini-haunted-home-town-italy/.
[4] Luigi Ganapini, “La Repubblica sociale italiana,” in I luoghi della memoria: strutture ed eventi dell’Italia unita, ed. Mario Isnenghi (Rome: Laterza, 1997), 439-454, and Voci della Guerra Civile: Italiani nel 1943-1945 (Bologna: Il Mulino, 2012); Claudio Pavone, A Civil War: A History of the Italian Resistance (London: Verso, 2013); John Foot, Italy’s Divided Memory (Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2009).
[5] Massimo Baioni, “Predappio,” in I luoghi della memoria. Simboli e miti dell’Italia unita, ed. Mario Isnenghi (Roma-Bari: Laterza, 1996), 501-511.
[6] This persistent “folklore” attracted The New York Times in 2011. “Duce, a Predappio il New York Times,” Romagna Noi, October 31, 2011, accessed September 14, 2016,  http://www.romagnanoi.it/news/news/723566/Duce–a-Predappio-il-New.html. See article by Elisabetta Povoledo: “A Dead Dictator Who Draws Tens of Thousands in Italy,” The New York Times, November 2, 2011, accessed September 14, 2016, http://www.nytimes.com/2011/11/03/world/europe/tourists-still-drawn-to-tomb-of-mussolini-il-duce-in-italy.html. Post-fascists demonstrators – between 500 and 1000 – arrived in Predappio for the 70th anniversary of Mussolini’s death in 2015. They were almost 1000 for the 90th anniversary of the March on Rome in 2012 (“Marcia su Roma novant’anni dopo: in 1000 invadono Predappio,”, Il Fatto Quotidiano, October 28, 2012, accessed September 14, 2016, http://www.ilfattoquotidiano.it/2012/10/. 28/predappio-carica-dei-1000-per-marcia-su-roma-delusi-dal-pdl-viva-lantipolitica/396095/).
[7] Sergio Luzzatto, The Body of Il Duce: Mussolini’s Corpse and the Fortunes of Italy (New York: Picador, 2006). See also Luisa Passerini, Mussolini immaginario: storia di una biografia 1915-1939 (Roma: Laterza, 1991).
[8] Michele Sartori, “Dio, patria, famiglia e ritratti di Mussolini,” L’Unità, October 29, 2001, 8, accessed September 14, 2016, http://cerca.unita.it/ARCHIVE/xml/25000/23768.xml. This market of nostalgic objects is something that the municipality of Predappio and the Emilia-Romagna’s region tried to ban without success (Marcello Ravveduto, “La questione del museo nazionale del fascismo di Predappio,” Fanpage, August 5, 2016, accessed September 14, 2016, http://www.fanpage.it/la-questione-del-museo-nazionale-del-fascismo-di-predappio/. As rightly pointed out the Parri Institute Director: “Everything in us rebels when we see this disgraceful junk but it’s impossible to find a law that does justice to our anger without infringing democratic liberties. The problem is cultural. Prohibiting would be pointless.).
[9] “Many people who come and visit us ask questions about our past. Many teachers also contact the Town Hall for information, material and lessons about fascism. Our town has an important role as far as history, culture and tourism are concerned. We are not as others would like us to be. Predappio is of crucial importance for the understanding of the past, of history and of Europe […].” (Giorgio Frassineti, “Capire Predappio – Getting to know Predappio,” in Predappio city of 900 Complete guide of Predappio and surrounding area, ed. Comune di Predappio, Assessorato al Turismo (Predappio: Comune di Predappio, 2012) 4-5,  http://www.comune.predappio.fo.it/images/stories/GuidaPredappio.pdf.
[10] Frassineti follows the dream of his predecessor, Ivo Marcelli, who tried to get governmental money in the 90s for creating a “a center for the study of Fascism and to restore the principal sites,” as The New York Times informed back in 1995, ten years before Frassineti’s idea of creating a research center for the study of fascism. (John Tagliabue, “Predappio Journal: With Fascism Defanged, Mussolini is Revisited,” The New York Times, October 28, 1995, accessed September 14, 2016, http://www.nytimes.com/1995/10/28/world/predappio-journal-with-fascism-defanged-mussolini-is-revisited.html). The French newspaper Libération also commented the wish to open a museum for the history of fascism: Charles Delouche, “Un musée du fascisme contre les fans du Duce,” Libération, April 28, 2016, accessed September 14, 2016, http://www.liberation.fr/planete/2016/04/28/un-musee-du-fascisme-contre-les-fans-du-duce_1448991.
[11] See Winfried Nerdinger (ed.), München und der Nationalsozialismus: Katalog des NS-Dokumentationszentrums München (Munich: C.H. Beck, 2015) (The website of the NS-Dokumentationszentrum München is available at http://www.ns-dokuzentrum-muenchen.de/home/ (Last accessed 14 September  2016)).
[12] “As historians, we believe that the creation of a museum about the fascist period of Italian history should be positively assessed, considering the assurance of seriousness, scientific rigor, narrative ability, documentary wealth and capacity to foster popular history and teaching […]” (“Museo del fascismo a Predappio, 50 storici si schierano col sindaco Frassineti,” Forlì Today, February 8, 2016. http://www.forlitoday.it/cronaca/museo-fascismo-predappio-lettera-storici-pro-giorgio-frassineti.html (Last accessed 14 September  2016)).
[13] The “Guidelines” of the project have been republished by Marcello Flores, the historian who coordinates the advisory committee for the project, in “Predappio sì perché?” Doppiozero, April 8, 2016, accessed September 14, 2016, http://www.doppiozero.com/materiali/il-museo-di-predappio.
[14] Simon Levis Sullam, “Contro il Museo del fascismo,” Doppiozero, March 31, 2016. http://www.doppiozero.com/materiali/contro-il-museo-del-fascismo-predappio (Last accessed 14 September  2016)
[15] Contemporary historian Giovanni Sabbatucci opposed his colleague Paolo Mieli as early as in September 2015. He was against the “museification” of fascism “because of the risk of crystallization of negativity and ambiguity which such a museum would necessarily involve.” (Nicoletta Tiliacos, “Storici a confronto su un’idea nata a sinistra. Parlano Paolo Mieli e Giovanni Sabbatucci,” Il Foglio, September 16, 2015. http://www.ilfoglio.it/articoli/2015/09/16/museo-fascismo-predappio-perche-si___1-v-132799-rubriche_c403.htm (Last accessed 14 September  2016).
[16] Vittorio Vidotto, I luoghi del fascismo a Roma, speech pronounced at the conference: Urbs: Concepts and realities of public space / Concetti e realtà dello spazio pubblico, Istituto Olandese, Rome, April 2-4, 2003.   http://dprs.uniroma1.it/sites/default/files/425.html (Last accessed 14 September  2016).
[17] Igiaba Scego, “Il museo del fascismo a Predappio è sbagliato,” Internazionale, March 5, 2016. http://www.internazionale.it/opinione/igiaba-scego/2016/03/05/museo-fascismo-predappio (Last accessed 14 September  2016).
[18] Guri Schwarz, “Sì a un museo nazionale del fascismo, ma decisamente non a Predappio,” Gli Stati Generali, April 7, 2016. http://www.glistatigenerali.com/musei-mostre_storia-cultura/si-a-un-museo-nazionale-del-fascismo-ma-decisamente-non-a-predappio/ (Last accessed 14 September  2016).
[19] Istituto Nazionale per la Storia del Movimento di Liberazione in Italia (INMSLI), http://www.italia-resistenza.it/. See the conference: L’eredità della memoria. Situazione museologica e Memoria in Italia. Progetti sull’eredità della memoria a 70 anni dalla Liberazione., Modena/Bologna/Fossoli/Gattatico/Predappio, May 26-29, 2015. http://www.istitutostorico.com/eredita_della_memoria (Last accessed 14 September  2016).
[20] Gianpasquale Santomassimo, Metabolizzare il fascismo (Milan: Franco Angeli, 2004), 1-6, here 6.
[21] Remembering the whole history of fascism, not only the end of WW2, is the issue at stake here. Francesco Catastini carefully studied such a continuity of anti-fascist activities in the memory of small Tuscan local communities, from the beginning to the end of Mussolini’s “ventennio.” See Francesco Catastini, Una lunga Resistenza. Microstorie a confronto: Roccastrada e Calenzano (1922-1948) (Pisa: Paccini, 2015).
[22] In a 2013 essay, I pointed at the absence of any public history interpretation in four different realms of WW2 memory: Predappio of course, then Campo Imperatore where Mussolini was rescued by the Nazis; Cefalonia where more than 6,500 Italian soldiers were murdered by the Nazis and the recent Affile Mausoleum (Rome) in honor of Graziani, a war criminal, chief commander of the army during the Salò Republic. (Serge Noiret, “Il Ruolo della Public History nei Luoghi della Guerra Civile Italiana, 1943-1945,” Ricerche Storiche, XLIII/2, May-August 2013, 315-337. https://www.academia.edu/6209683/Il_Ruolo_della_Public_History_nei_Luoghi_della_Guerra_Civile_Italiana_1943-1945 (Last accessed 14 September  2016)).
[23] Marie-Anne Matard-Bonucci, “Predappio, le musée qui divise l’Italie,” L’Histoire 424, June 2016. http://www.lhistoire.fr/predappio-le-mus%C3%A9e-qui-divise-litalie (Last accessed 14 September  2016).
[24] For recent tendencies in the historiography of fascism see Leonardo Rapone (ed.), Fascismo: itinerari storiografici da un secolo all’altro, Studi storici 1, 2014.
[25] David J. Staley, Computers, visualization, and history: how new technology will transform our understanding of the past (Armonk, New York: M.E. Sharpe, 2014); Erica Lehrer, Cynthia E. Milton and Monica Eileen Patterson (eds.), Curating difficult knowledge: violent pasts in public places (New York: Palgrave Macmillan, 2011); Kirsten Drotner and Kim Christian Schrøder, Museum communication and social media: the connected museum (New York : Routledge, 2013), 130-149.
[26] Istituto per la storia del Risorgimento italiano. Museo Centrale del Risorgimento di Roma. http://www.risorgimento.it (Last accessed 14 September  2016).
[27] Marco Pizzo, “Il Fascismo in vetrina?” Storia in Rete, January 2012. http://www.storiainrete.com/5968/archivio-arretrati/storia-in-rete-numero-75-gennaio-2012/ (Last accessed 14 September  2016).
[28] Ilaria Porciani’s keynote “What can Museums do for Public History? What can Public History do for Museums?,” International Federation for Public History, 2nd International Conference, August 28, 2015 (see information on the IFPH website at https://ifph.hypotheses.org/793, (Last accessed 14 September  2016)) will be published in the Italian journal Memoria e Ricerca, issue 1, January-April 2017. Predappio’s museum is “physically” located inside a plural network of local historical and memory institutions dealing with fascism, WW2, the civil war and the resistance to the Salò Republic. Since 2005, local public historians connected with the Department of Tourism and Trade of the Emilia-Romagna region have been offering “memory trips” around the Gothic Line (Vito Paticchia and Gabriele Ronchetti, Emilia-Romagna. Itinerari nei luoghi della memoria, 1943-1945 (Milan: Touring Editore, 2005).

This post is the result of my presentation “Building a national Museum for the History of Fascism in Italy: a public debate”, during the 3rd Conference of the IFPH-FIHP at the Universidad de los Andes, Bogotá, Colombia, July 8, 2016. Accessed online September 14, 2016. https://ifph.hypotheses.org/1056.

_____________________

Image Credits

The former Casa del Fascio e dell’Ospilità in Predappio, built in 1937. Photo by WikipediaUser “Perkele”, 2009 © Public Domain, https://it.wikipedia.org/w/index.php?curid=2168666 (accessed October 3, 2016).

Recommended Citation

Noiret, Serge: A Museum of Fascism where Mussolini Is Born and Buried? In: Public History Weekly 4 (2016) 32, DOI: dx.doi.org/10.1515/phw-2016-7178 .

Die Historiografie des Faschismus hat in der Vergangenheit mitunter für starke Kontroversen in der oft verschlafenen wissenschaftlichen Gemeinschaft der HistorikerInnen Italiens geführt. Jedoch steht es in diesem – vor seiner eigenen Vergangenheit zurückschreckenden – Land noch aus, die Geschichte des Faschismus jenseits von wissenschaftlichen Büchern zu erzählen und sich als HistorikerInnen öffentlich mit konträren Erinnerungen zu beschäftigen. Vielleicht ist es dieser Tatsache geschuldet, dass die mögliche Einrichtung eines Museums für Public History, das die Geschichte des Faschismus thematisieren würde, für starke öffentliche Diskussionen sorgt.[1] Allerdings ist Italien als Land reif genug, sich öffentlich auch noch so kontroversen und dunklen Momenten seiner Geschichte zu stellen. HistorikerInnen sitzen nicht zu Gericht, sondern sind fähige Handwerksleute der Vergangenheit.

Public History gegen faschistische Nostalgie

Es ist nicht allgemein bekannt, dass Benito Mussolini in einem kleinen Dorf namens Predappio[2] in der Region Emilia-Romagna (6.500 EinwohnerInnen) geboren wurde[3]  – “die furchterregendste verwunschene Stadt Italiens” oder “die kleinste Stadt mit den meisten faschistisch inspirierten Gebäuden”[4]. Noch weniger bekannt ist die Tatsache, dass der “Duce des Faschismus” in der Familienkrypta des örtlichen Friedhofs beigesetzt wurde, und zwar 1957, viele Jahre nach seinem Tod im April 1945.[5]

Aus diesem Grund kommen nostalgische Post-Faschisten, in schwarze Shirts gekleidet, in Scharen nach Predappio, wo sie Lieder anstimmen und ihre Arme zum “Gruß an den Duce” erheben, etwa anlässlich Mussolinis Geburtstags (29. Juli 1883), seines Todestages (28. April 1945) oder des Marsches auf Rom (28. Oktober 1922).[6] Darüber hinaus besuchen viele TouristInnen die Familienkrypta der Mussolinis in diesem Dorf aus den 1930er-Jahren, wo dem Kult des Duce in einem lebendigen Tempel gemäß der Grundsätze der modernen Architektur Rechnung getragen wird.[7]

In den örtlichen Läden und online erwerben BesucherInnen “Souvenirs” mit dem Konterfei Mussolinis oder manganelli (Stöcke) sowie Reliquien des Faschismus.[8] “Wir können das Narrativ des Dorfes Predappio nicht länger den Souvenirshops überlassen […], diese Art der ‘kommerziellen’ Verwendung der öffentlichen Erinnerung erscheint aus dem Kontext gerissen und fokussiert auf Regime-Nostalgie”,[9] sagt Bürgermeister Giorgio Frassineti, der eine tiefgreifende historische Interpretation des Faschismus und echtes Wissen über die Vergangenheit anbieten möchte.[10]

Debatte über die soziale Rolle von HistorikerInnen

Museen sollten Geschichte dokumentieren, aber nicht die Vergangenheit zelebrieren. Vor diesem Hintergrund überlegt die Gemeinde Predappio die Einrichtung eines italienischen Dokumentationszentrums über die Geschichte des Faschismus, vergleichbar mit dem NS-Dokumentationszentrum, das sich dem Nationalsozialismus widmet und 2015 in München eröffnet wurde.[11] Herausragende HistorikerInnen haben ein Manifest[12] für die Einrichtung eines Museums unterschrieben, das sich nicht nur auf die Biografie Mussolinis konzentrieren würde.[13]

Allerdings scheint Italien auch 71 Jahre nach dem Ende des Faschismus ein faschistisches Wiederaufbäumen zu befürchten und hat Schwierigkeiten bei der Bewältigung seiner Vergangenheit. Einige HistorikerInnen sind der Ansicht, dass ein Projekt im Bereich Public History am Geburtsort und der Ruhestätte Mussolinis nicht angebracht ist. Sie argumentieren, dass ein Museum den Duce-Kult und postfaschistische Erinnerungen stärken könnte.[14] Sie haben kein Vertrauen in die Kraft angewandter Geschichte, um diesem Erbe entgegenzuwirken.[15] Andere GegnerInnen halten Rom für eine bessere Wahl für die Public History des Faschismus[16] oder auch Mailand, wo die faschistische Partei 1919 gegründet wurde. Und die Schriftstellerin Igiaba Scego hält es für besser, stattdessen tausend Altäre zum Gedenken an die Opfer des Faschismus und des Kolonialismus aufzustellen.[17]

Wieder andere halten dagegen, dass es nach wie vor kein Museum gibt, das dem Widerstand gegen den Faschismus gewidmet ist.[18] Allerdings dauerte der Widerstand nur eineinhalb Jahre (von 1943 bis 1945), während der Faschismus Italien vom 1. bis zum 2. Weltkrieg begleitete. Solch ein Museum hätte ab 1945 errichtet werden können, aber die Institutionen des Widerstands wollten den Bürgerkrieg im ganzen Staatsgebiet dezentral dokumentieren.[19]

Natürlich bleibt unklar, warum Kritik gegen dieses Projekt laut wird, noch bevor dessen Narrativ entwickelt wird. Es steht noch aus, die Geschichte des Faschismus einem breiten Publikum durch Erzählung, Ausstellung und Dokumentation näherzubringen. Nun gibt es aber ein konkretes Projekt, bei dem die zentralen Rahmenbedingungen – Ort und Budget – geklärt sind. Das Museum wird nach der Renovierung in der Casa del Fascio e dell’Ospitalità eingerichtet, die im Jahr 1937 von Arnaldo Buzzi erbaut wurde (2.400m² auf zwei Ebenen und einem Kellergeschoß).

Public History in einem Museum ohne Grenzen

Der Historiker Gianpasquale Santomassimo schrieb, dass “Vergessen und Erinnerung gleichwertig essenziell für eine Gesellschaft sind, die nicht von der Vergangenheit erdrückt werden möchte und nicht in einer ewig wurzellosen Gegenwart leben möchte.”[20] Lokale Gemeinschaften möchten ihre Geschichte zurückhaben und nicht nur eine nostalgische Erinnerung an Salò.[21] Deshalb braucht es in Predappio eine seriöse Public History und ein intelligent kuratiertes Museum zur Dokumentation und Kontextualisierung des Faschismus jenseits des akademischen Umfelds. Der Fokus sollte auf der Vermittlung komplexer Narrative liegen, um das öffentliche Verständnis mittels unterschiedlicher Arten von Storytelling zu fördern.[22] Es geht hier letztlich um die soziale Funktion von HistorikerInnen, Geschichte zu vermitteln, ohne die öffentliche Auseinandersetzung mit einer schwierigen Vergangenheit zu fürchten. Die französische Historikerin Anne-Marie Matard-Bonucci erinnert daran, dass solch ein Museum weder Anklage der Vergangenheit darstellen noch Werturteile fällen, sondern vielmehr Wissen für die Gesellschaft vermitteln soll.[23]

Grundlegende Voraussetzung für jedes Museum sind ein Verständnis der wichtigen und neuesten historiografischen Diskussionen[24] und die Fähigkeit, dieses Wissen mittels Objekten und digitalen Technologien zu vermitteln. Der qualitative Inhalt akademischer Debatten sollte in visuelle Darstellungen des Narrativs übersetzt werden. Dieser Übergang von einer schriftlich-akademischen Darstellung von Geschichte zu Multimedia-Storytelling in interaktiven Räumen ist bei der Beschäftigung mit gewaltsamer Vergangenheit zweifelsohne ein komplexes Unterfangen.[25] Im Jahr 2012 hielt der Direktor des Museums für die Geschichte des Risorgimiento in Rom,[26] Marco Pizzo, die Zeit für gekommen, eine “Museifizierung” der Geschichte des Faschismus anzustreben und Material von der Ausstellung anlässlich des 10. Jahrestages des Marsches auf Rom im Jahr 1932 zurückzuholen.[27] Heute würde der Einsatz digitaler Technologien diesen Gedanken unterstützen und verbessern, sogar im weit von kulturellen Zentren entfernten Predappio. Wie Ilaria Porciani bei ihrer Keynote anlässlich der 2. IFPH-Konferenz in Jinan, China (2015), sagte: “Immer häufiger verlassen Museen ihre vier Wände, sie verschieben sich, haben beinahe keine Grenzen mehr.” Predappio braucht ein offenes Museum, das “eng mit der lokalen Geschichte verbunden ist und gestärkt wird durch die räumliche Verbindung zwischen dem Museum und den Erfahrungen und Erinnerungen der umliegenden Gemeinschaften.”[28]

Sobald alle Polemik geklärt ist, werden ForscherInnen der Public History sich auf die Gestaltung eines solchen offenen Projekts konzentrieren können. Dies wird vorerst der nächste Schritt sein.

_____________________

Literaturhinweise

  • Luzzatto, Sergio: The Body of Il Duce. Mussolini’s Corpse and the Fortunes of Italy, New York 2006.
  • Noiret, Serge: “Il Ruolo della Public History nei Luoghi della Guerra Civile Italiana, 1943-1945.” In: Ricerche storiche 43/2 (2013), S. 315-338.
  • Rapone, Leonardo (Hrsg.): Fascismo. Itinerari storiografici da un secolo all’altro, Studi storici 55/1 (2014).

Webressourcen

_____________________
(*) Herzlichen Dank an Carlo Giunchi von der Verwaltung in Predappio für die Kopien von Dokumenten und Projekten betreffend die frühere Casa del Fascio e dell’Ospitalità.

[1] Nachdem ich einen Blog-Post auf Italienisch über das geplante Museum veröffentlicht hatte, startete ich eine Diskussion auf Facebook, der beliebtesten Social-Media-Plattform Italiens. Zahlreiche HistorikerInnen kommentierten dies und sprachen sich dafür oder dagegen aus. Diese lebhafte Diskussion wurde später dem Blog-Eintrag selbst als Ergänzung beigefügt. Siehe Serge Noiret: “La public history italiana si fa strada: un museo a Predappio per narrare la storia del ventennio fascista.” In: Digital & Public History, 19. Mai  2016, https://dph.hypotheses.org/906 (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[2] “Predappio” (Provinz Forlì) in der Emilia-Romagna, Italien, auf Google Maps, https://goo.gl/maps/1f6xh3MGa9Q2 (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[3] Luigi Ganapini: “La Repubblica sociale italiana.” In: Mario Isnenghi (Hg.): I luoghi della memoria. Strutture ed eventi dell’Italia unita. Rom-Bari 1997, S. 439-454 und Voci della Guerra Civile. Italiani nel 1943-1945. Bologna 2012. Claudio Pavone: A civil war: a history of the Italian Resistance. London 2013 und John Foot: Italy’s divided memory. Basingstoke 2009.
[4] “Dove vai? Predappio, the Scariest Haunted Town in Italy.” In: Tuscan Traveler, 25. Oktober 2012, http://tuscantraveler.com/2012/dove-vai/dove-vai-predappio-mussolini-haunted-home-town-italy/ (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[5] Massimo Baioni: “Predappio.” In: Mario Isnenghi (Hg.): I luoghi della memoria. Simboli e miti dell’Italia unita. Rom-Bari 1996, S. 501-511.
[6] Diese anhaltende “Folklore” erreichte im Jahr 2011 die New York Times: “Duce, a Predappio il New York Times.” In: Romagna Noi, 31. Oktober 2011, http://www.romagnanoi.it/news/news/723566/Duce–a-Predappio-il-New.html (Letzter Zugriff am 14.9.2016). Siehe Artikel von Elisabetta Povoledo: “A Dead Dictator Who Draws Tens of Thousands in Italy.” In: The New York Times vom 2. November 2011, http://www.nytimes.com/2011/11/03/world/europe/tourists-still-drawn-to-tomb-of-mussolini-il-duce-in-italy.html (Letzter Zugriff am 14.9.2016). Postfaschistische DemonstrantInnen – zwischen 500 und 1.000 – kamen im Jahr 2015 anlässlich Mussolinis 70. Todestages nach Predappio. Anlässlich des 90. Jahrestages des Marsches auf Rom im Jahr 2012 waren es fast 1.000. (“Marcia su Roma novant’anni dopo: in 1000 invadono Predappio.” In: Il Fatto Quotidiano, 28. Oktober 2012, http://www.ilfattoquotidiano.it/2012/10/. 28/predappio-carica-dei-1000-per-marcia-su-roma-delusi-dal-pdl-viva-lantipolitica/396095/ (Letzter Zugriff am 14.9.2016)).
[7] Sergio Luzzatto: The Body of Il Duce: Mussolini’s Corpse and the Fortunes of Italy. New York 2006. Siehe auch Luisa Passerini: Mussolini immaginario: storia di una biografia 1915-1939. Rom 1991.
[8] Michele Sartori: “Dio, patria, famiglia e ritratti di Mussolini.” In: L’Unità, 29. Oktober 2001, S. 8, http://cerca.unita.it/ARCHIVE/xml/25000/23768.xml (Letzter Zugriff am 14.9.2016). Die Gemeinde Predappio und die Region Emilia-Romagna versuchten diesen Markt für Nostalgieobjekte erfolglos zu verbieten. (Marcello Ravveduto: “La questione del museo nazionale del fascismo di Predappio.” In: Fanpage, 5. August 2016, http://www.fanpage.it/la-questione-del-museo-nazionale-del-fascismo-di-predappio/ (Letzter Zugriff am 14.9.2016) Wie der Direktor des Parri-Instituts richtig sagte: “Alles in uns rebelliert, wenn wir diesen würdelosen Mist sehen, aber es ist unmöglich, ein Gesetz zu formulieren, das unserem Ärger Rechnung trägt, ohne demokratische Freiheiten zu verletzen. Das Problem ist kultureller Natur. Verbieten ist sinnlos.”).
[9] “Zahlreiche Menschen, die uns besuchen, stellen Fragen über unsere Vergangenheit. Viele LehrerInnen wenden sich aus mit der Bitte um Information, Material und Lehren des Faschismus an das Rathaus. Unsere Stadt spielt eine bedeutende Rolle in Bezug auf Geschichte, Kultur und Tourismus. Wir sind nicht so, wie andere uns gerne hätten. Predappio kommt eine entscheidende Bedeutung zu, wenn es darum geht, die Vergangenheit, die Geschichte und Europa zu verstehen.” (Giorgio Frassineti: “Capire Predappio – Getting to know Predappio.” In: Comune di Predappio, Assessorato al Turismo: Predappio city of 900 Complete guide of Predappio and surrounding area. Predappio 2012, S. 4f, http://www.comune.predappio.fo.it/images/stories/GuidaPredappio.pdf (Letzter Zugriff am 14.9.2016)).
[10] Frassineti verfolgt hier den Traum seines Vorgängers, Ivo Marcelli, der in den 90er-Jahren Regierungsgelder zu bekommen versuchte, und zwar für die Einrichtung eines “Zentrums für das Studium des Faschismus und für die Renovierung der zentralen Orte “, wie die New York Times bereits 1995 berichtete – 10 Jahre vor Frassinetis Idee, ein Forschungszentrum für den Faschismus einzurichten. (John Tagliabue: “Predappio Journal: With Fascism Defanged, Mussolini is Revisited.” In: The New York Times, 28. Oktober 1995, http://www.nytimes.com/1995/10/28/world/predappio-journal-with-fascism-defanged-mussolini-is-revisited.html (Letzter Zugriff am 14.9.2016)). Die französische Zeitung Libération kommentierte ebenso den Wunsch, ein Museum über die Geschichte des Faschismus einzurichten:  Charles Delouche: “Un musée du fascisme contre les fans du Duce.” In: Libération, 28. April 2016, http://www.liberation.fr/planete/2016/04/28/un-musee-du-fascisme-contre-les-fans-du-duce_1448991 (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[11] See Winfried Nerdinger (Hg): München und der Nationalsozialismus: Katalog des NS-Dokumentationszentrums München. München 2015. (Die Website des NS-Dokumentationszentrums München ist verfügbar unter http://www.ns-dokuzentrum-muenchen.de/home/ (Letzter Zugriff am 14.9.2016)).
[12] “Als HistorikerInnen sollten wir der Einrichtung eines Museums für die Zeit des Faschismus in der italienischen Geschichte positiv gegenüberstehen, in Anbetracht der Zusicherung von Seriosität, wissenschaftlicher Stringenz, narrativer Qualität, dokumentarischer Bandbreite und der Möglichkeit, Geschichte öffentlich zu machen und zu lehren.” (“Museo del fascismo a Predappio, 50 storici si schierano col sindaco Frassineti.” In: Forlì Today, 8. Februar 2016, http://www.forlitoday.it/cronaca/museo-fascismo-predappio-lettera-storici-pro-giorgio-frassineti.html (Letzter Zugriff am 14.9.2016)).
[13] Die “Leitlinien” dieses Projekts wurden erneut von Marcello Flores veröffentlicht, dem Historiker und Koordinator des Beratungskomitees für dieses Projekt: “Predappio sì perché?” In: Doppiozero, 8. April 2016, http://www.doppiozero.com/materiali/il-museo-di-predappio (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[14] Simon Levis Sullam: “Contro il Museo del fascismo.” In: Doppiozero, 31. März 2016, http://www.doppiozero.com/materiali/contro-il-museo-del-fascismo-predappio (zuletzt am 14.9.2016).
[15] Der Zeithistoriker Giovanni Sabbatucci widersprach seinem Kollegen Paolo Mieli bereits im September 2015. Er wandte sich gegen die “Museifizierung” des Faschismus “aufgrund des Risikos, dass sich Negativität und Ambiguität herauskristallisieren, was mit solch einem Museum zwingend einhergeht.” (Nicoletta Tiliacos: “Storici a confronto su un’idea nata a sinistra. Parlano Paolo Mieli e Giovanni Sabbatucci.” In: Il Foglio, 16. September 2015, http://www.ilfoglio.it/articoli/2015/09/16/museo-fascismo-predappio-perche-si___1-v-132799-rubriche_c403.htm (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[16] Vittorio Vidotto: “I luoghi del fascismo a Roma,” Rede bei der Konferenz Urbs: Concepts and realities of public space / Concetti e realtà dello spazio pubblico, Istituto Olandese, Rom, 2-4. April 2003, http://dprs.uniroma1.it/sites/default/files/425.html (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[17] Igiaba Scego: “Il museo del fascismo a Predappio è sbagliato.” In: Internazionale, 5. März 2016, http://www.internazionale.it/opinione/igiaba-scego/2016/03/05/museo-fascismo-predappio (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[18] Guri Schwarz: “Sì a un museo nazionale del fascismo, ma decisamente non a Predappio.” In: Gli Stati Generali, 7. April 2016, http://www.glistatigenerali.com/musei-mostre_storia-cultura/si-a-un-museo-nazionale-del-fascismo-ma-decisamente-non-a-predappio/ (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[19] Istituto Nazionale per la Storia del Movimento di Liberazione in Italia (INMSLI), http://www.italia-resistenza.it/. Siehe Konferenz: L’eredità della memoria. Situazione museologica e Memoria in Italia. Progetti sull’eredità della memoria a 70 anni dalla Liberazione. Modena / Bologna / Fossoli / Gattatico / Predappio, 26-29. Mai 2015, http://www.istitutostorico.com/eredita_della_memoria (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[20] Gianpasquale Santomassimo: Metabolizzare il fascismo. Mailand 2004, S .1-6, hier S. 6.
[21] Es geht hier darum, die gesamte Geschichte des Faschismus zu erinnern und nicht nur das Ende des Zweiten Weltkriegs. Francesco Catastini hat diese Kontinuität antifaschistischer Aktivitäten in der Erinnerung von kleinen örtlichen Communitys in der Toskana erforscht, und zwar vom Anfang bis zum Ende von Mussolinis ventennio. Siehe Francesco Catastini: Una lunga Resistenza. Microstorie a confronto: Roccastrada e Calenzano (1922-1948). Pisa 2015.
[22] In einem Aufsatz wies ich 2013 auf das Fehlen jeglicher Public-History-Interpretation an vier unterschiedlichen Orten der Erinnerung an den Zweiten Weltkrieg hin: natürlich Predappio; danach Campo Imperatore, wo Mussolini von den Nazis gerettet wurde; Cefalonia, wo über 6.500 italienische Soldaten von den Nazis ermordet wurden und zuletzt das Affile-Mausoleum (Rom) zu Ehren von Graziani, einem Kriegsverbrecher und Oberbefehlshaber der Armee während der Republik von Salò. (Serge Noiret: “Il Ruolo della Public History nei Luoghi della Guerra Civile Italiana, 1943-1945.” In: Ricerche Storiche, XLIII/2, Mai-August 2013, S. 315-337), https://www.academia.edu/6209683/Il_Ruolo_della_Public_History_nei_Luoghi_della_Guerra_Civile_Italiana_1943-1945 (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[23] Marie-Anne Matard-Bonucci: “Predappio, le musée qui divise l’Italie.” In L’Histoire, Nr. 424, Juni 2016, http://www.lhistoire.fr/predappio-le-mus%C3%A9e-qui-divise-litalie (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[24] Jüngste Tendenzen in der Historiografie des Faschismus siehe Leonardo Rapone (Hg.): Fascismo: itinerari storiografici da un secolo all’altro. Studi storici, Nr. 1, 2014.
[25] David J. Staley: Computers, visualization, and history: how new technology will transform our understanding of the past. Armonk, New York 2014; Erica Lehrer, Cynthia E. Milton, und Monica Eileen Patterson (Hg.): Curating difficult knowledge: violent pasts in public places. New York: 2011; Kirsten Drotner und Kim Christian Schrøder: Museum communication and social media: the connected museum. New York 2013, S. 130-149.
[26] Istituto per la storia del Risorgimento italiano. Museo Centrale del Risorgimento di Roma, http://www.risorgimento.it (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[27] Marco Pizzo: “Il Fascismo in vetrina?” In: Storia in Rete, Jänner 2012, http://www.storiainrete.com/5968/archivio-arretrati/storia-in-rete-numero-75-gennaio-2012/ (Letzter Zugriff am 14.9.2016).
[28] Ilaria Porciani: “What can Museums do for Public History? What can Public History do for Museums?” Keynote bei der 2. internationalen Konferenz der International Federation for Public History, 28. August 2015 (siehe Information auf der Website der IFPH unter https://ifph.hypotheses.org/793 (Letzter Zugriff am 14.9.2016)). Dieser Vortrag wird in der italienischen Zeitschrift Memoria e Ricerca, Ausgabe 1, Jänner-April 2017, veröffentlicht. Das Museum von Predappio befindet sich “physisch” innerhalb eines pluralistischen Netzwerks lokaler und historischer Institutionen, die sich der Auseinandersetzung mit dem Faschismus, dem Zweiten Weltkrieg, dem Bürgerkrieg und dem Widerstand gegen die Republik von Salò widmen. Seit 2005 bieten Public-History-ExpertInnen in Verbindung mit der Tourismus- und Handelsbehörde der Region Emilia-Romagna “Erinnerungs-Trips” entlang der Gotenstellung an. (Vito Paticchia und Gabriele Ronchetti: Emilia-Romagna. Itinerari nei luoghi della memoria, 1943-1945. Mailand 2005).

Dieser Blog-Post entstand aus meiner Präsentation “Building a national Museum for the History of Fascism in Italy: a public debate” anlässlich der 3. IFPH-FIHP Konferenz an der Universidad de los Andes, Bogotá, Kolumbien, 8. Juli 2016, https://ifph.hypotheses.org/1056 (Letzter Zugriff am 14.9.2016).

____________________

Abbildungsnachweis

Die ehemalige Casa del Fascio e dell’Ospilità in Predappio, erbaut 1937. Foto von WikipediaUser “Perkele”, 2009 © Public Domain,https://it.wikipedia.org/w/index.php?curid=2168666 (Letzter Zugriff am 3.10.2016).

Übersetzung

Translated by Dagmar Jenner (office@texterei.com)

Empfohlene Zitierweise

Noiret, Serge: Ein Faschismus-Museum an Mussolinis Geburts- und Begräbnisort? In: Public History Weekly 4 (2016) 32, DOI: dx.doi.org/10.1515/phw-2016-7178 .

Copyright (c) 2016 by De Gruyter Oldenbourg and the author, all rights reserved. This work may be copied and redistributed for non-commercial, educational purposes, if permission is granted by the author and usage right holders. For permission please contact the editor-in-chief (see here). All articles are reliably referenced via a DOI, which includes all comments that are considered an integral part of the publication.

The assessments in this article reflect only the perspective of the author. PHW considers itself as a pluralistic debate journal, contributions to discussions are very welcome. Please note our commentary guidelines (https://public-history-weekly.degruyter.com/contribute/).


Categories: 4 (2016) 32
DOI: dx.doi.org/10.1515/phw-2016-7178

Tags: , , , ,

3 replies »

  1. Thank you Serge Noiret for this much-deserved and much-needed explanation. I learned a lot about the internal and external tensions, and the case seems to have lots in common with other European sites with a difficult past.

    Out of my head, I am thinking about the project of turning the H-Blocks in Northern Ireland (where members of the paramilitary groups were jailed during the Troubles) into a Global Peace Documentation Center, or the Documentation Center Nazi Party Rally Grounds in Nuremberg. In the latter, an architect was asked to partly reshape the entrance of the building in order to deny the original meaning of the building.

    My point is that I agree with you on the need to encourage a public history of Fascism in Italy; as you say, historians are not judges. However, and this is why I would slightly disagree, public historians must take into consideration both the space of production, and the uses of the past. Having a museum is very different from having a documentation center (Nuremberg), as the former may imply a sense of aesthetization and reinforce the focus on one leader (Mussolini). In order to deny the pure celebration of Mussolini, the project should take a critical stand, either by proposing a reflection on Fascism (I am sure a museum could do that, but a documentation center might be more appropriate) or by bringing physical distance (not in Predappio) or by challenging from the beginning (in the building architecture itself) the cult of Mussolini. Anyway; very interesting discussion.

  2. Cette question des musées et des passés difficiles me semble essentielle. Il importe de ne pas en faire l’économie. L’existence d’un débat est en soi positif même si certaines des réactions montrent que le chemin reste (encore) long.
    A l’heure où l”Autriche a tranché et décidé de détruire la maison natale d’Adolf Hitler, on peut d’ores et déjà se réjouir de la volonté des autorités locales de Predappio. En Autriche, il n’a nullement été question de convertir les lieux en musée. Pourtant, la question du rapport de l’Autriche avec son passé mériterait largement un projet muséal d’ampleur. Certes, là aussi des centres de documentation existent tout comme en Italie mais leur fonction n’est clairement pas la même. Le public non plus d’ailleurs. Idéalement, en tant que projet d’histoire publique, le musée devrait partir des questions que l’Italie se pose aujourd’hui par rapport à ce passé. De toute évidence, les travaux académiques n’ont pas mis fin ni aux controverses ni au soifs de connaissance et de compréhension. Il importe d’appréhender le fascisme dans sa globalité, depuis ses origines jusqu’à sa chute.
    Merci à Serge de nous avoir éclairé sur l’état de ce débat dans la société italienne d’aujourd’hui.

  3. Serge knows my opinion that is “let’s do it!” Let’s take the risk to do the museum where people goes and (maybe) wish to understand, let’s do a serius public history project facing with seriousness and methodology the risk of ideological drift. But I thonk to be more useful by publishing the comments of my students (sorry, in Italian) here https://esalvatori.hypotheses.org/357

Pin It on Pinterest